Le Salon de l’Action Gouvernementale a ouvert ses portes au palais des sports de Yaoundé le 22 juin 2022. Pour cette 11e édition, un accent particulier est mis sur la modernisation du service public pour l’atteinte des objectifs de la Stratégie Nationale de Développement(SND30).
Le Salon de l’Action Gouvernementale est sur les rails depuis quelques jours au palais polyvalent des sports de Yaoundé. Pour cette 11e édition, les manifestations tournent autour du thème : « Modernisation de l’administration publique camerounaise comme levier majeur d’atteinte aux objectifs de la SND30 ». Pendant une dizaine de jours, il s’agit de sortir l’administration publique camerounaise de l’opacité et du mystère de ses politiques publiques mises en place pour l’atteinte des objectifs de développement à l’horizon 2030. En termes plus clairs, il est question de rapprocher l’administration des usagers pour leur permettre de toucher du doigt, les rouages et mécanismes de son fonctionnement. C’est un rendez-vous annuel où les populations sont en contact direct avec les différentes structures publiques, parapubliques et privées.
Les manifestations y relatives ont été lancées mercredi, 22 juin 2022 à Yaoundé par le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi. Le porte-parole du gouvernement n’a pas manqué de rappeler que « Le Sago constitue un grand moment d’exaltation de nos acquis et de nos avancées remarquables. Sous l’impulsion du Chef de l’Etat et du gouvernement de la République dans la marche résolue de notre pays vers le progrès, le développement et l’émergence. Il s’agit également faut-il le rappeler, d’une tribune privilégiée qui donne l’occasion aux acteurs en charge de la mise en œuvre des politiques publiques nationales comme aux citoyens bénéficiaires d’échanger, de se côtoyer, de mieux se connaître au-delà des contingences formelles ». Le mot d’ordre ici étant la vulgarisation des politiques publiques nationales, une vulgarisation pour l’atteinte des objectifs de la SND30.
Les différentes structures sont bien en place pour se donner à découvrir aux yeux des visiteurs et du public camerounais. Au sein des stands, des personnes mieux outillées ont été mobilisées par leurs administrations respectives pour se prêter à l’exercice. Entre questions des visiteurs, conférences-débats, expositions, livraison gratuite des gadgets, l’événement donne à voir, à vivre et à s’immortaliser dans les consciences.
Quid des conférences publiques ?
Il faut dire de prime à bord que, c’est le ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative Joseph Lé qui a ouvert le bal des conférences publiques sur le site du palais des sports. Grand moment d’échanges avec le public sur ce qui est fait par son département ministériel notamment, sur la digitalisation dans l’administration publique camerounaise ; laquelle permet de rentre plus facile la gestion des carrières et des procédures administratives au sein de l’administration camerounaise.
Autre conférence publique en ce 3e jour du Sago, c’est celle du ministre du Travail et de la sécurité Sociale. Le monde du travail dominé ces derniers temps par des mouvements de revendications des différents corps de métiers, il s’est agi pour Grégoire Owona d’orienter sa communication sur la Gouvernance dans le monde du travail : amélioration des procédures et de la qualité des services aux usagers. L’enjeu ici étant de détruire le caractère obèse et l’inertie tant décriée au sein de l’administration publique camerounaise. A ne point oublier que plusieurs revendications sont issues des lourdeurs observées dans le traitement des dossiers. D’autres conférences sont annoncées pour la suite des manifestations.
Rendu au 3e jour de ce salon prévu pour une dizaine de jours, il y a lieu de reconnaître, de saluer le mérite et surtout le bien-fondé de cette initiative du Cabinet « Mon Communicateur » qui permet aux usagers d’être plus près de l’administration publique camerounaise. D’aucuns souhaitent qu’il n’ait plus cette distance qui donne l’impression aux usagers que les politiques publiques implémentées ne sont qu’une affaire du gouvernement. L’Etat étant l’ensemble de ses populations, c’est chacun qui doit se sentir interpellé dans la gestion des affaires de la nation pour une émergence authentique et durable.
Jean Baptiste Bidima