C’est un imbroglio total autour de la gestion pétrolière au Cameroun. Car comment comprendre que le pays produise 100.000 barils de pétrole par jour alors que le besoin journalier national est de 45000 barils mais qu’on parle d’un problème manque de stock criard dans le pays au point d’importer auprès des pays étrangers. On est dès lors amené à s’interroger sur la gestion des gains tirés des exportations de ce produit. En outre, pourquoi la SONARA ne parvient toujours pas à être restructurée afin de raffiner le pétrole brut du pays surplace et éviter  les importations d’environ 800 milliards de FCFA.

« Selon les pronostics américains, nos réserves de pétroles et productions actuelles suffisent encore pour 10-14 ans si entre temps rien d’autre n’est découvert. » Déclare Dr Bareja Youmssi dans une analyse sur la question. Une déclaration incroyable au vue de la situation qui se vit actuellement dans le pays. Toutefois, l’homme qui avait soutenu une thèse de doctorat à Moscou en 2005 sur « l’évolution géologique et tectonique de la marge passive atlantique de l’Afrique et de son potentiel en pétrole et gaz », fait savoir que, le pétrole produit par les compagnies ne revient pas au Cameroun, car le pays est dans un contrat de partage de production dont les règle restent inconnu du citoyen ordinaire. Ce qui est pourtant vrai est que, la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH) reçoit sa quote part du pétrole brut qui est aussitôt vendu à l’international par elle-même.

Le mythe créé autour de l’or noir au Cameroun

La gestion du pétrole reste une zone impénétrable au Cameroun ; pour preuve même face aux crises provoquées par la hausse des produits pétroliers dans le pays : Cas des émeutes de 2008, la question n’a jamais fait l’objet d’un débat parlementaire. Malgré l’existence de la SONARA, l’on continue toujours à se poser la question de savoir pourquoi jusqu’ici, la SONARA n’est jamais passé résolument à la phase de transformation du pétrole brute du pays surplace afin de pouvoir le commercialiser à partir du pays. Sur la question, Dr Bareja Youmssi précise : « La Sonara est une société qui peut être qualifiée d’économie mixte créée le 24 mars 1973. Elle est détenue à 4% par Total et à 96% par l’État du Cameroun. C’est une raffinerie de type Topping reforming », c’est-à-dire simple. Elle a été conçue au départ pour traiter du brut léger en provenance du Nigeria ou TOTAL avait plus d’intérêt et produisait du Pétrole (Arabian light). Cependant, le Cameroun, lui, produit des bruts lourds et ce, jusqu’à ce jour et donc, il y a une inadéquation entre la raffinerie actuelle et les bruts disponibles. » Pourtant les populations interroger vous font savoir qu’elles n’ont jamais réellement compris qui de la SONARA et de la SNH fait quoi dans la production et la distribution du pétrole dans le pays afin de lui adosser la responsabilité de la pénurie du carburant dans le pays. Toute chose restée jusqu’ici dans l’ombre épaisse.

 

Martin Ngane

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