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samedi, 27 juillet 2024

Baliama-Cameroun : ARREF donne du sourire à plusieurs enfants

En cette veille des rentrées scolaires, l’Association pour la Réhabilitation des Réfugiés, des jeunes et des Femmes (ARREF) a apporté son soutien aux jeunes de Baliama dans le département du Mbam-et-Inoubou région du Centre Cameroun.

L’activité s’inscrit dans le cadre de son projet « Un enfant indigent, un sourire ». C’est à cet effet que l’association à vocation humanitaire a fait d’une pierre deux coups ce 27 août 2022 à Baliama dans l’arrondissement d’Ombessa. A côté de la causerie éducative sur la santé reproductive, menu de résistance de ses multiples campagnes à travers le pays, elle a pensé innover cette année en apportant un soutien aux enfants indigents à travers la distribution des fournitures scolaires.

Une cérémonie meublée par de nombreuses articulations

Plusieurs activités ont marqué cette cérémonie tenue en présence des parents, des jeunes et autres personnalités. La causerie éducative au centre de cette rencontre s’est tenu sous le thème : « Les avortements en milieu jeunes : causes, conséquences et moyens de prévention. » Sous la modération de M. Oloume, point focale de Bafia, Mme AMBASSA, Chargée de la santé et de l’éducation chez ARREF va s’entretenir avec les jeunes sur les avortements, les IVG et autres. L’objectif général étant de sensibiliser et informer les jeunes sur l’impact de l’avortement sur la santé et l’avenir des jeunes garçons et filles. «Nous sommes venus ici au vu du constat selon lequel les jeunes filles scolarisées arrêtent rapidement l’école pas par ce qu’elles le veulent, mais par ce que empêchées par les grossesses précoces qu’elles contractent, ou alors des avortements qui provoquent les décès ou qui suscitent de nombreuses tensions avec les parents d’où la rupture avec l’éducation», explique Marthe Oloumé présidente exécutive d’ARREF.

En effet il a été constaté tant dans cette localité de l’arrondissement d’Ombessa que dans de nombreuses aires géographiques du pays que la situation de la jeune fille en milieu rural reste préoccupante malgré de nombreux actions menées par les pouvoirs publics et certaines ONG.
Le contexte socio-culturel est un frein pour l’émergence de nombreuses jeunes filles du fait de l’ignorance des parents sur des sujets de la sexualité qui jusqu’ici restent tabou. Ce manque d’information de la jeune fille l’expose et la rend vulnérable aux grossesses précoces, aux maladies sexuellement transmissibles et aux avortements.
Il a donc été question d’outiller ces jeunes afin de les permettre de faire face à ces dangers. «Je suis contente de la tenue d’une telle cérémonie dans mon village, c’est la toute première fois. Le message reçu ce jour sera retransmis à nos camarades pendant la rentrée scolaire, pour qu’ils prennent conscience de la gravité de la situation», déclare Marie Oloumé Bembiyé, nommée point focal ARREF de Baliama. Marthe Oloume fait savoir que cette activité est en conformité avec le projet
SWEED, qui a pour objectif d’encourager l’éducation de la jeune fille et des jeunes adolescents en milieu rural.

Les observateurs n’ont pas manqué d’exprimer leur satisfaction face à cette initiative : Selon Solange Tselikeme Sœur de la croix en mission en République Démocratique du Congo (RDC) se dit satisfaite de l’initiative, qui a mobilisé les enfants puisque nous sommes en milieu rural. «Je ne m’attendais pas à trouver autant d’enfant. Connaissant le milieu, il est difficile de faire comprendre l’importance sur la sensibilisation des jeunes. La présence aussi des parents, on ne peut pas former les enfants sur la question de la sexualité sans penser aux parents, et donc pour moi c’est une belle réussite», lâche-t-elle. Et surtout le fait qu’ils ont pris des engagements, «c’est pour moi lier la parole à l’acte c’est ça qui me réjouit le plus. Je souhaite que cela continue, ce qui m’a le plus frappé est l’aveu des parents qui disent ne pas être outillés sur les questions de sexualité, je pense qu’il y a matière à travailler la dessus», renchérit elle.

Après cette première phase qui s’est soldée par les engagements des parents et des jeunes à changer de vie, nos humanitaires sont passés à l’apothéose à travers la distribution des fournitures scolaires. «Nous leur avons offert des kits scolaires, des sacs de classes, des cahiers des crayons et stylos pour leur dire nous sommes avec vous, nous voulons que votre éducation soit assurée», souligne la chef d’équipe ARREF. Les récipiendaires n’ont pas manqués d’exprimer leur joie : «Je suis heureux d’avoir reçu quelques fournitures scolaires, pour moi c’est un plus, je n’avais déjà assez de moyens pour acheter la totalité des manuels scolaires. Je remercie grandement l’association pour cette belle initiative que nous souhaitons de tout cœur qu’elle se reproduise», laisse entendre Gérard Guessèlè Obia élève en classe de 1 ère A4 au lycée de Baliama.

ARREF : Fidèle à ses objectifs

L’Association pour la réhabilitation des réfugiés, des jeunes et des femmes (ARREF) est légalisée depuis 2019. Elle a pour vision de construire une société plus juste, équitable et solidaire, un développement inclusif, intégral et durable par l’autonomisation des couches vulnérables que sont les réfugiés, les jeunes et les femmes. Les objectifs sont: d’autonomiser les réfugiés et autres déplacés internes, les jeunes et les femmes. De sensibiliser les cibles sur les grandes problématiques socio-économiques d’intérêt local et international. Promouvoir l’éducation et la santé de nos cibles et enfin promouvoir la défense des droits de l’homme en général et de nos cibles en particulier. Dans le cadre de nos activités, «nous étions dernièrement en mars à Bafia, nous avons eu une causerie éducative sur le VIH-Sida avec les déplacés internes de Bafia, ils ont reçu des denrées alimentaires, à Yaoundé nous avons organisé des formations sur la teinte des vêtements, et la fabrication des dissolvants avec des jeunes filles et femmes», relate Marthe Oloumé. Pour l’instant l’association est basée à Yaoundé, Bafia et Bertoua, et entend éduquer la jeune fille en partenariat avec Afriyan Cameroun, le ministère de la Jeunesse et de l’Education civique et d’autres organisations qui poursuivent les mêmes desseins.

 

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