Le plan machiavélique des Etats-Unis est ressorti par l’écrivaine Susan Williams dans son ouvrage intitulé « white Malice » ou la Malice Blanche. L’ouvrage paru en 2021 ressort une volonté permanente du pays le plus riche du monde de recoloniser le continent africain. Un véritable éveil de conscience qui mérite un tant soit l’attention de l’élite intellectuelle et des dirigeants africains qui tardent encore à sortir de leur sommeil inquiétant.
Point de sommeil pour un peuple dont la convoitise du sol et du sous-sol aiguise les appétits impérialistes et colonisatrices d’une puissance mondiale qui entend garder à tout prix et à tous les prix, son hégémonie sur le reste de la planète. Le peuple africain est en voie d’être recolonisé par les Etats-Unis car, il y a quelques jours, le Congrès Américain a pris la ferme résolution de punir tout pays africain qui va oser s’aligner derrière la Russie de Vladimir Poutine dans le conflit contre l’Ukraine. Chose tout à fait surprenante pour ce pays qui a en son sein, une organisation baptisée ONU et qui prône le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
L’écrivaine Susan Williams dans son ouvrage de 651 pages baptisé « White Malice » ou la Malice Blanche présente au lecteur universel et surtout africain le plus grand drame de l’histoire de ces temps contemporains qui se peaufine à l’horizon. Le sous-titre est assez évocateur : « The CIA and The Covert Recolonisation ». À l’instar du livre de Machiavel « Le Prince », livret de chevet des Chefs d’Etat, cet ouvrage de Susan Williams devrait être lui aussi, le livre de poche de l’élite intellectuelle africaine et surtout des dirigeants africains et ceci au regard de son contenu et de ses révélations.
L’auteur qui se veut un écrivain engagé est allé puiser loin dans l’histoire des peuples africains, leur colonisation et les stratégies de leur décolonisation au prix du sang et d’énormes sacrifices. Une décolonisation partielle tant il est vrai que le néocolonialisme basé sur l’économie tient encore les peuples noirs.
Il faut le dire sans ambages, l’Afrique n’est pas une terre apprivoisée pour toujours . Susan Williams suscite un sursaut d’orgueil si le continent de la terre icognita veut échapper à ce plan inhumain et dévalorisant des Etats-Unis.
Les cloches de la liberté et de la libération ont sonné dans les années 1950 dans des pays comme le Ghana de Kwamé Krumah. L’iconoclaste révolutionnaire de la Gold Coast a conduit son pays à l’indépendance en copiant l’exemple de l’Inde dans les années 1947. Susan Williams s’inspirant de ces faits historiques, souhaite ne plus revoir le continent africain sous le joug des Etats-Unis.
A l’heure actuelle, les regards de ce pays aux ambitions dominatrices éternelles du monde, lorgnent l’Afrique. Il s’agit pour lui de détecter tout pays dont le penchant est russe ou pro russe question de le punir. Comme si le sort de ces pays était entièrement entre leurs mains . Avec une telle attitude, n’y-a-t-il pas urgence de voir le monde avec deux, trois ou quatre gendarmes pour sortir le reste du monde de la dictature idéologique, économique et politique américaine ?
L’Afrique doit se réveiller
Ce n’est pas un péché pour Susan Williams dans son ouvrage d’amener l’Afrique à se réveiller. Un sommeil qui s’assimile à un coma éthylique ne présage aucun avenir radieux pour les populations africaines.
Il est temps de repenser l’économie, l’industrie et les moyens satellitaires du vieux continent secoué par des guerres fratricides montées de toutes pièces par l’Occident. Il est temps de repenser les échanges mondiaux basés sur l’équilibre monétaire. L’Afrique est un vaste marché qui n’a besoin que d’une conjugaison d’efforts pour sortir de la dépendance monétaire. Le Rouble russe n’a-t-il pas fait frémir l’Euro de l’Union Européenne et le Dollar américain ? Avoir honte d’imiter le bon exemple est un cimetière creusée au dessus des têtes africaines.
Il est certes vrai que, résister à la pression américaine et occidentale s’avère difficile. Mais un sursaut d’orgueil est encore indiqué. Nous y reviendrons.