La 2è vice présidente des femmes a été mise à la porte du parti à la quasi majorité des membres du directoire pour motif de non respect de la discipline du parti.
C’est un nouvel épisode du vaste feuilleton de démissions et exclusions en cours au sein du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) du professeur Maurice Kamto que l’on vient de connaitre avec la mise à la porte de la non moins Michèle Ndocki. Maurice Kamto, ancien ministre délégué auprès du ministre de la justice garde des sceaux, devenu farouche opposant au Président Paul Biya, vient de démontrer s’il en était encore besoin que sur la route de la présidentielle de 2025, il est prêt à se faire respecter et à faire appliquer la discipline du parti qui-t-à se débarrasser des figures de poids telles que Michèle Ndocki.
Après le professeur Sosthène Médar Lipot, ancien conseiller de Maurice Kamto qui avait claqué la porte du parti accusant son maitre d’hier d’être: ” Un dictateur et un tribaliste de classe exceptionnelle ”, c’est au tour de l’une des figures montantes et parmi les plus en vue au sein de parti d’être liquidée par le directoire (ou de ce qu’il en reste) du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, visiblement à la solde du professeur Maurice Kamto.
2è vice présidente des femmes du MRC
Michèle Ndoki, porte-voix du parti et figure incontestée au sein de ce mouvement, deuxième vice présidente des femmes est exclue définitivement du parti pour ‘’ refus manifeste de se conformer à la ligne politique et à la discipline du MRC ‘’. L’annonce rendue publique par le directoire vient sceller un divorce qui n’a que tardé au regard de l’ambition, tel une jeune louve au dents longues (et c’est normal en politique) de Me Michèle Ndoki, face à la confiscation du pouvoir par Maurice Kamto et sans aucune ambition de le partager encore moins de le céder à quelqu’un d’autre. Comme pour dire qu’il ne peut avoir deux juges dans un même tribunal.
Si Maurice Kamto et ses alliés fidèles accusent Me Michèle Ndocki d’accointance très serrée avec le parti au pouvoir, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), nombreux sont ceux qui estiment à tort ou à raison que cette accusation n’est que la traduction dans les faits de cet adage bien connu qui dit : « Quand on veut tuer son chien, on l’accuse de rage ». Oui Michèle Ndoki a certainement de la rage, non celle d’un chien, mais surement celle d’une femme aux ambitions politiques bien dessinées et dévoilées. Depuis l’abattement en plein vol dont elle ( et plusieurs membres du parti ) a été victime en 2020 alors qu’elle se voyait entourée de l’écharpe aux couleurs du drapeau national, conséquence de la décision unilatérale de son maitre qui avait décidé du retrait de son parti à la participation du double scrutin législatif et municipal de février 2020 pour des raisons encore clairement inconnues, Michelle Ndoki n’a jamais toléré cette infortune, cette façon de faire et a décidé de challenger son président lors des prochaines élections internes au sein du parti et prévues en cette année 2023. Est-ce pour cela qu’elle est aujourd’hui qualifiée d’indisciplinée et irrespectueuse envers la politique du parti ?
Président du MRC
Michèle Ndoki devenait-elle un élément dangereux et une adversaire de gros calibre pour celui-là qui espère réussir son pénalty en 2025. Dans le football, il est connu de tous que la victoire s’obtient grâce aux efforts de tous, et que le pénalty n’est pas toujours obtenu par celui qui va le tirer. Aussi, seule la discipline et le respect strict des règles du jeu et des consignes du Coach peuvent nous garantir une victoire finale et surtout permettre aux différents joueurs de terminer le match sans être remplacé. Peut-être que Maurice Kamto veut juste s’affirmer comme le seul capitaine à bord du bateau MRC, ou veut-il, comme pense une certaine opinion, se débarrasser de ceux-là qui peuvent mieux tirer le pénalty que lui ? Seul l’avenir nous le dira.
