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samedi, 27 juillet 2024

Conflit en Ukraine

Le résultat de l’intervention Russe en Ukraine se dessine peu à peu, bien que les retombées sont encore peu claires.

La Russie est visiblement décidée à changer la gouvernance de l’Ukraine et amener ce vaste pays à renoncer à rejoindre l’OTAN. Poutine a parlé de la nécessité de “démilitariser” de “neutraliser” et de “dénazifier” l’Ukraine.

Quelques prédictions à retenir

Il est clair que les occidentaux vont continuer d’exercer la pression sur Moscou. Ils ont déjà exclu certaines banques russes du SWIFT, le système de payement international qui facilite les transferts d’argent à travers différents pays du monde. Cette exclusion du SWIFT n’entraîne pas une rupture totale des échanges entre les banques étrangères et celles russes, mais elle rendra ces transactions plus difficiles. Néanmoins la Russie a sa propre alternative au SWIFT, le SPFS crée en 2014.

La banque Centrale russe, Russia Bank, bien évidemment est sous pression après que les occidentaux aient gelés ses réserves en Occident, soit 50% de ces dernières à l’étranger. Mais d’après certains experts la Russie a suffisamment de réserves qui lui permettent de se passer de toutes les exportations nécessaires pendant deux ans.

Ne vous attendez pas à des sanctions visant les exportations de gaz et de pétrole russes ou d’autres produits surtout au moment où l’offre mondiale de ces produits est limitée. D’ailleurs, contrairement aux États-Unis qui ont banni toute importation du pétrole russe, les Européens réunis à Versailles cette semaine ont rejeté cette option.

Cela dit, les ruptures dans les chaines de distribution sont inévitables. La quasi expulsion du SWIFT, créée déjà des difficultés dans les échanges commerciaux avec la Russie. Les affréteurs maritimes occidentaux comme Maerks ont suspendu leurs transactions avec la Russie. Le conflit en Ukraine perturbe l’activité commerciale et industrielle. Le mouvement des bateaux sur la Mer Noire, une route clé pour le transport de produits énergétiques et de produits agricoles est pratiquement gelé. Les constructeurs allemands d’automobiles ont du mal à s’approvisionner en pièces dans les usines Ukrainiennes. L’industrie des semi-conducteurs va se retrouver dépourvue de gaz spéciaux si le conflit perdure. La pénurie de puces, nous le disions dans un article précédent (lire) est la racine de beaucoup perturbations dans les chaines de productions et de distribution.

Certaines retombées

Les grandes puissances connaîtront un ralentissement de la croissance et une inflation généralisée notamment aux États-Unis, et particulièrement en Europe où l’économie est subrepticement liée à la Russie. Rappelons ici que la Russie fournit environ 40% des importations Européennes de charbon et de pétrole, et 20% des importations de gaz naturel.
Le Cameroun et d’autres pays Africains dont les économies sont liées a L’Europe ressentiront aussi les effets de ce conflit.

Une inflation globale à venir

L’indice du prix à la consommation a atteint 7% aux États-Unis, un chiffre record depuis 1982. Les produits alimentaires et les produits énergétiques seront particulièrement affectés.
Pour l’économie mondiale, c’est le plus fort coup reçu depuis le début de la Pandémie Covid-19.

Les entreprises Camerounaises doivent considérer la dynamique actuelle dans ce conflit et dans leurs projections doivent par conséquent envisager des perspectives au delà de l’Europe.

Les gouvernements Africains se doivent de prendre note du shift géopolitique qui semble être en marche et devraient de ce fait réfléchir sur la meilleure manière de servir les intérêts de leur pays sans se laisser prendre dans des alignements idéologiques qui limiteraient leur progrès.

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